Le bouturage du basilic ne dépend pas de la saison, contrairement à la croyance répandue. Même une tige récupérée après la floraison peut donner de jeunes plants vigoureux. Les racines se forment rapidement à partir de segments coupés, sans recours à des hormones de croissance ni matériel spécialisé.
Des précautions simples suffisent à limiter l’apparition de maladies. Une attention particulière à l’hygiène des outils et à la qualité de l’eau favorise un enracinement sain. La réussite repose sur des étapes précises, éprouvées par les jardiniers amateurs comme professionnels.
Plan de l'article
Le basilic, une herbe aromatique facile à multiplier chez soi
Derrière son parfum frais et ses feuilles tendres, le basilic s’impose parmi les herbes aromatiques les plus recherchées, autant sur le rebord d’une fenêtre que dans l’assiette. Le bouturage permet à chacun de renouveler ou d’agrandir ses plants, sans attendre la maturité des graines ni dépendre du semis. La méthode, à la portée de tous, suit une logique évidente :
Voici le principe de base à retenir pour réussir la multiplication du basilic :
- Prélever un segment de la plante mère : cette bouture, fidèle au pied d’origine, développe en quelques jours ses propres racines.
Ce procédé, plus direct que l’ensemencement, séduit ceux qui souhaitent aller vite comme les passionnés désireux de conserver une variété bien précise. Il suffit d’un minimum d’organisation et d’attention : dès lors, les racines se forment, une nouvelle pousse démarre, et le jardinier s’affranchit de l’achat de nouveaux plants.
Le bouturage du basilic partage ses fondamentaux avec d’autres plantes : romarin, lavande, fuchsia, géranium, lierre et bien d’autres. La démarche reste semblable, tout comme la satisfaction de la voir réussir. Pour mettre toutes les chances de votre côté, quelques règles sont à respecter : choisir une tige robuste, non fleurie, et intervenir de préférence au printemps ou au début de l’été. À ce moment, la bouture profite d’une croissance rapide, d’une lumière douce et d’une température tempérée.
En choisissant cette technique, on bénéficie de plusieurs avantages concrets :
- Économies à la clé : plus besoin d’acheter des plants à chaque saison
- Fidélité génétique : la bouture reproduit à l’identique la plante d’origine
- Accessibilité : la méthode convient autant aux débutants qu’aux jardiniers expérimentés
Multiplier le basilic grâce au bouturage, c’est aussi la possibilité de conserver les variétés préférées et de garnir son coin aromatique sans effort particulier.
Quelles sont les conditions idéales pour réussir le bouturage du basilic ?
Pour réussir son bouturage du basilic, tout démarre par le choix d’une plante mère saine. Prélevez une tige tendre, verte et souple, d’environ dix centimètres, en la coupant juste sous un noeud. Procédez de préférence le matin, alors que la plante regorge de sève.
La lumière indirecte devient ensuite votre alliée. N’exposez pas la bouture au soleil direct, qui la dessécherait : placez-la près d’une fenêtre ou sous une véranda lumineuse, mais protégée des rayons directs. Le maintien d’une température comprise entre 18 et 27°C favorise l’émergence des racines. L’humidité doit rester stable, ni excessive ni trop faible, pour éviter tout risque de pourriture.
Côté substrat, plusieurs solutions s’offrent à vous : un mélange de terreau léger, de sable ou de vermiculite assure un drainage efficace. Certains choisissent le verre d’eau propre, méthode idéale pour observer la formation des racines au fil des jours. Pour stimuler l’enracinement, il est possible, mais non obligatoire, d’appliquer un soupçon d’hormone d’enracinement à la base de la tige.
Pour garantir de bonnes conditions, veillez à ces points :
- Utiliser un substrat bien drainant (terreau, sable, perlite, vermiculite…)
- Favoriser une lumière douce et une température tempérée
- Arroser modérément, sans détremper
- Maintenir une atmosphère aérée, sans exposition aux courants d’air
Un environnement légèrement confiné, sous cloche ou mini-serre, aide la bouture à garder une humidité stable sans l’étouffer. Restez attentif : sous dix jours, les premières racines pointent, promesse de nouvelles pousses robustes.
Les 5 étapes clés pour bouturer le basilic facilement
1. Préparez le matériel et sélectionnez la tige
Avant toute chose, équipez-vous de ciseaux ou d’un sécateur bien affûté, soigneusement désinfecté avec de l’alcool ou un peu de gel hydroalcoolique. Choisissez une tige non fleurie d’environ 10 cm sur un pied de basilic vigoureux, et coupez juste sous un noeud. Ce segment concentre naturellement les hormones nécessaires à la formation de nouvelles racines.
2. Préparez la bouture
Retirez les feuilles situées à la base de la tige. Cette opération limite l’évaporation et prévient l’apparition de pourriture lors de l’enracinement. Ne gardez que deux ou trois feuilles supérieures : la jeune bouture peut alors consacrer toute son énergie à la création de racines solides.
3. Choisissez le mode d’enracinement
Positionnez la tige dans un verre d’eau propre, à température ambiante, ou bien optez pour un substrat léger et bien drainé comme du terreau, de la perlite ou de la vermiculite. Placez les boutures à la lumière douce, à l’abri du soleil direct, pour éviter tout stress hydrique.
4. Surveillez le développement des racines
Si vous choisissez le bouturage dans l’eau, changez l’eau tous les deux jours pour limiter le développement des bactéries. Dans un substrat, assurez une humidité constante sans excès. Généralement, les racines apparaissent entre 8 et 12 jours : un signe encourageant, qui prouve la vitalité de la bouture.
5. Transplantez la bouture enracinée
Dès que les racines atteignent 2 à 3 cm, installez la jeune plante dans un pot garni de terreau ou directement dans la terre du jardin. Arrosez modérément, exposez à la lumière douce. Ces jeunes plants sont maintenant prêts à rejoindre la collection d’aromatiques et à parfumer vos plats tout l’été.
Conseils d’entretien pour des plants de basilic vigoureux toute l’année
Maîtriser l’arrosage et la lumière
Pour soutenir la croissance, arrosez régulièrement tout en veillant à ne jamais détremper le substrat. Trop d’eau favorise la pourriture des racines, pas assez ralentit la croissance. Utilisez une eau non calcaire et à température ambiante. Placez vos plants de basilic à la lumière, mais à l’écart du soleil direct, surtout lors des pics de chaleur. Tournez le pot de temps en temps pour obtenir un feuillage dense et homogène.
Fertilisation et taille judicieuse
Un engrais liquide dilué toutes les deux ou trois semaines aide à soutenir la croissance des feuilles. Taillez régulièrement vos plants pour empêcher la floraison, qui fatigue le basilic et atténue son parfum. Éliminez sans attendre les feuilles mortes ou jaunies afin d’éviter l’installation de maladies.
Surveillance des maladies et parasites
Le mildiou et la fusariose profitent souvent des conditions humides. Arrosez toujours la base, laissez le feuillage au sec et aérez bien vos plantations. Si les pucerons font leur apparition, privilégiez les méthodes naturelles : pulvérisation de savon noir ou présence de coccinelles, alliées précieuses du jardinier.
Pour limiter les risques, voici ce qu’il faut surveiller :
- Inspectez fréquemment l’état sanitaire du basilic
- Retirez rapidement toute partie suspecte dès qu’un symptôme apparaît
Facile à cultiver mais exigeant dans le détail, le basilic réclame une attention régulière pour rester en pleine forme toute l’année. Un peu de rigueur et d’observation, et la récompense ne tarde jamais : des feuilles généreuses, prêtes à rehausser chaque assiette.

